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Le rôle des capacités dynamiques dans la résilience des pme canadiennes axées sur les projets

Claude François Marcel

Lorsqu’une firme se consacre aux projets à des fins commerciales (Tikkanen et al., 2007) ou dont la plupart de ses activités rentrent dans le cadre de projets, elle est dite orientée vers le projet (Lindkvist, 2004). Nous entendons ainsi par projet : « une entreprise temporaire initiée dans le but de fournir un produit, un service ou un résultat unique » (PMBOK). Par conséquent, de nombreuses PME canadiennes sont axées vers divers projets. Cependant, la pandémie a empiré la situation déjà difficile pour certaines d’entre elles.  En ce sens, le sondage mensuel de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes, au début de la pandémie, déduit que près de 158 000 PME canadiennes pourraient ne pas survivre à la crise. De plus, elles se révèlent plus vulnérables que les grandes entreprises en période de récession (Chowdhury, 2011).

D’autre part, leur importance dans l’économie et dans la société (Rapport de 2019 publié par Innovation Science et Développement Canada) requiert une attention particulière des chercheurs. Des études se sont penchées sur leur performance, d’autres sur leur croissance et leur internationalisation. Mais, peu ont considéré leur résilience en temps de perturbations. À cet égard, nous proposons que les PME canadiennes qui recherchent la durabilité en ce temps de crise doivent développer des capacités dynamiques spécifiques. Plus spécifiquement, cette thèse répond aux questions suivantes : « dans quelle(s) mesure(s) les capacités dynamiques pourraient s’appliquer dans les PME canadiennes orientées vers le projet ? Et comment ces capacités dynamiques leur permettent-elles de fonctionner dans un environnement turbulent ?

Le terme de « capacités dynamiques », en tant que gestion stratégique de l’organisation, a été défini par Teece et al. (1997, p. 516) comme « la capacité de l’entreprise à intégrer, développer et reconfigurer les compétences internes et externes pour faire face à des environnements en évolution rapide ». De plus en plus d’organisations par projets sont passées d’un modèle de gestion de projet à une perspective plus stratégique (Thiry & Deguire, 2007). C’est pourquoi notre objectif est d’explorer dans quelle(s) mesure(s) les elles peuvent utiliser cette stratégie pour soutenir leur entreprise au-delà de la pandémie. Le cadre conceptuel de cette étude sera la théorie des capacités dynamiques. Selon cette dernière, l’organisation doit continuellement réallouer et réoptimiser ses ressources dans un environnement dynamique. Nous voulons valider notre hypothèse selon laquelle les dimensions de détection, de mobilisation et de renouvellement influencent le fonctionnement des PME canadiennes pour favoriser leur durabilité. Notre démarche est quantitative. Notre échantillonnage aléatoire stratifié est composé de PME canadiennes dont leur activité principale est de livrer des projets. Les résultats nous permettent d’affirmer qu’elles peuvent faire face aux environnements turbulents et incertains en renforçant les capacités dynamiques de l’organisation.  La grande contribution de notre thèse consiste dans le développement d’une étude empirique se fondant sur les principaux apports des capacités dynamiques et son application dans les PME canadiennes. Sur le plan pratique, les dirigeants de ces entreprises pourraient utiliser nos résultats pour renforcir la structure organisationnelle de leurs entreprises.